Pont-Aven


église saint-joseph

 

L'église Saint-Joseph est l’église paroissiale de Pont-Aven édifiée en 1874 sur les plans de Bigot père, à l’emplacement d’une chapelle primitive.

 

Un peu d’histoire

Pont-Aven n’a pas le visage d’un bourg typique de la Bretagne, centré autour de son église. L’église moderne néo-gothique, qui a remplacé en 1875 à peu près au même endroit la chapelle primitive, trop exiguë pour les besoins du culte. Elle se cache modestement entre deux pâtés de maisons et est à l’écart de l’agitation des rues commerçantes.

Auparavant, une petite chapelle dédiée à St Joseph existait depuis le XVIIème, grâce à l’aide de la Marquise de Pont-Calleck qui en avait permis la construction. Le service du culte était assuré par la paroisse de Nizon.

 

En 1805, Pont-Aven a été promue au rang de paroisse. Mais au fil des ans, la chapelle s’était dégradée et des réparations urgentes et coûteuses étaient nécessaires pour sécuriser l’accueil des fidèles.

En 1853, alors que Pont-Aven comptait 1036 habitants et que l’église ne pouvait accueillir plus de 250 paroissiens, la question de la construction d’un nouvel édifice fut à nouveau débattue au Conseil Municipal sans aboutir favorablement.

En 1874, Mr Satre, maire, annonçait enfin que les travaux de la nouvelle église allaient enfin commencer, à peu près au même endroit que la précédente. Ce fut l’architecte Bigot qui fut chargé de la construction. En attendant le nouvel édifice et après démolition de l’ancien, les messes eurent lieu dans un atelier de menuiserie et une cour attenante (moulin de la scierie Brunou). Un figuier accueillait momentanément une des cloches.

En 1875, 22 ans après la première demande officielle, la nouvelle église fut enfin terminée. Elle fut solennellement consacrée le 30 avril 1878.

En 1885, on érigea le nouveau chemin de croix et en 1888, on peignit le chœur et la voûte (les peintures ont été restaurées en 2004).

 

Les cloches de St Joseph « La Joséphine » de 1807, « la Joseph-Marie-Thaïs Élisabeth » et « la Joseph Alain Marie » de 1841 continuèrent à rythmer la vie paroissiale. Elles furent remplacées en 1897 par « Christine Emmanuel » de 308 kg, « Mathilde Alain » de 213 kg et « Anastasie-Baptiste » de 151 kg des noms de leurs parrain et marraine respectifs.

 

En 2003 et 2004, l’église paroissiale s’est fait faire une nouvelle jeunesse. Les travaux de restauration ont concerné la toiture, les pierres de façade et du clocher, les peintures décoratives intérieures et un coq neuf pour la cime de l’édifice. Le précédent devait chanter trop fort... il est percé de nombreux impacts de carabine !

 

A l’intérieur, parmi la décoration actuelle, il est à noter 3 tableaux de Émile Bernard. Ils ne sont pas de facture « École de Pont-Aven » mais sont un témoignage d’une facette artistique du jeune artiste ; un chemin de croix, une crucifixion et une descente de croix. Une autre crucifixion, œuvre de André Even artiste local du XXème siècle, est dédicacée « A ma paroisse natale ». Et une œuvre du Père Alain Bouler, également artiste peintre et enfant du pays.

 

Les vitraux modernes sont du maître verrier Job Guével. Plusieurs vitraux évoquent la vie de Saint Joseph ou le culte de Saint Mathurin, patrons de la paroisse. Un autre rend hommage aux Abbés Tanguy, prêtre et vicaire de Pont-Aven déportés et morts dans les camps pendant la seconde guerre mondiale. Un autre où Saint Guénolé présente Saint Guénaël à ses compagnons (don des élèves de l’école Saint Guénolé).

 

Drôle d’église :

Au XIXè, en attendant le nouvel édifice et après démolition de l’ancien, les messes eurent lieu dans un atelier de menuiserie et une cour attenante (moulin de la scierie Brunou sur la promenade Xavier Grall). Un figuier accueillait momentanément une des cloches.

source : www.pontaven.com