Paroisse de l'ancien diocèse de Cornouaille maintenue lors du Concordat.
Elle comprend une nef de trois travées avec bas-côtés, puis deux travées plus étroites avec bas-côtés et deux ailes formant faux transept (I.S.), enfin un choeur profond terminé par un chevet à trois pans (I.S.).
Le clocher, à une galerie et une fausse galerie à la base de la flèche, est flanqué, côté sud, d'une tourelle octogonale terminée en dôme (I.S.). Portail ouest classique à fronton cintré.
On distingue deux campagnes de construction : les deux travées supérieures de la nef, le transept et le choeur datent du XVIe siècle et sont de style flamboyant, le reste est du XVIIIe siècle. Sur l'arcade de la porte intérieure de la sacristie, date de 1648 ; sur le porche latéral sud, celle de 1787 ; au-dessus de la fenêtre sud, celle de 1840.
L'édifice, du type à nef obscure, est lambrissé sans entraits ni sablières. Dans la nef du XVIIIe siècle, les piliers cylindriques sur bases carrées portent des arcades en plein cintre et les murs des bas-côtés sont percés de fenêtres à arcade surbaissée. Dans les deux travées du XVIe siècle, les arcades sont en tiers-point et les piliers sont octogonaux.
Mobilier :
Dans le quartier de Saint-Cado.
Edifice du début du XVIIe siècle à plan tréflé. Une corniche de granit soutenue par des modillons ceinture l'édifice de construction très soignée. Charpente ancienne apparente, sacristie au flanc sud du choeur. Une plaque rappelle la restauration des années 1973 - 1978.
Mobilier :
Sur les bords de l'Isole.
C'est un édifice de plan rectangulaire avec chevet plat et bas-côtés nord de quatre travées ; il date du début du XVIe siècle, mais la sacristie est de la fin du XVIIe siécle. C'est une construction soignée en pierres de taille avec plinthe moulurée.
Le portail ouest, accosté de deux pinacles sculptés en spirale, a son arcade en anse de panier surmontée d'une contre-courbe ; sur le pignon, armes mi-parti au I de Guengat et au II de Langueouez. Sur la façade du midi, porte surmontée d'une contre-courbe saillante ; au-dessus, niche à coquille et, à côté, ange tenant l'écusson des Livinot.
Les arcades en tiers-point pénètrent directement dans les piliers cylindriques ; une sacristie occupe le fond du bas-côté. La charpente est récente, mais on a conservé quatre entraits engoulés.
Mobilier :
* Sur le placitre, côté sud, croix monolithe.
CHAPELLE SAINT-MATHIEU
Dite autrefois Loc-Mahé, au lieu-dit Roz-en-C'hras, sur les bords du Ster-Goz. Edifice de plan rectangulaire avec une aile sud dans le prolongement du chevet plat, en pierres appareillées, du début du XVIè siècle : fenêtre axiale et oeil-de-boeuf flamboyants au mur du levant ; clocheton surmonté d'une flèche conique ; porte sud à voussures sur piédroits et accolade sur culots. Un mur postérieur a transformé l'aile sud en sacristie.
Sur le mur nord de la nef, une plaque rappelle la restauration de la chapelle en 1962.
Mobilier :
Maître-autel en pierres de taille.
Statues anciennes - en bois polychrome : Vierge Mère dite Notre Dame de Lorette ; - en pierre polychrome :
saint Marc assis, le lion contre lui (mais dit saint Matthieu), saint moine en chasuble gothique dit saint Eugène (saint Tugen), saint évêque sans attribut (saint Corentin ?), et, à la sacristie, une statue décapitée de saint Matthieu.
Vitrerie de l'atelier J.-P. Le Bihan (1977) et restes de vitraux du XVIè siècle dans les soufflets de la fenêtre axiale : armoiries des Le Vestle, des Mur, seigneurs de Livinot, des du Hautbois, seigneurs de Kerimerc'h.
* Dans le placitre, croix ancienne : Vierge à l'Enfant au revers du Crucifix. Fontaine, sans statue, dans une prairie, près de Kerjacob.
L'église-blanche est dédiée à Notre-Dame-des-Neiges et dite Notre-Dame de l'Isle-Blanche dans le rôle des décimes, "an Iliz-Wenn".
Edifice de plan rectangulaire avec chevet à trois pans et clocher à flèche de type cornouaillais, reconstruit en 1860, à l'écart de son emplacement primitif, sur la route de Melgven. Une plaque, au pignon, porte l'inscription : "FONDEE LE 18 MARS 1860."
Mobilier :
La chapelle de Trébalay est dédiée à Sainte Tréphine, tombée en ruines au début du XXe siècle, c'est une ancienne église tréviale de Bannalec ; elle est mentionnée dans la donation d'Alain Canhiart à l'abbaye Sainte-Croix en 1030.
L'édifice date du XVIe siècle et porte en relief, au chevet, les armes de Pierre de Kerguz, abbé de Sainte- Croix de 1500 à 1520. Le clocher couronné d'un dôme est du XVIIe siécle.
De plan rectangulaire, la chapelle comporte une nef de quatre travées avec bas-côtés et un choeur à chevet polygonal prolongeant la nef. Les grandes arcades en tiers-point de la nef pénètrent directement dans les piliers cylindriques. Subsistent (en 1987) le clocher-mur, les grandes arcades, le choeur et le mur gouttereau nord.
* Dans le placitre, deux croix monolithes ; sur l'une d'elles, qui est du XVIe siècle, Christ en méplat sous une arcature tréflée.
La chapelle de La Véronique, dite jadis Loc-Maria et, quelques fois, Itron Varia ar Véronik.
Edifice en forme de croix avec chevet à pans coupés ; les ailes sont ouvertes sur la nef par une grande arcade en tiers-point à pénétration directe. Le clocher-mur, encore tout gothique de conception, est flanqué d'une tourelle d'accès surmontée d'un dôme amorti par un petit lanternon.
L'édifice date du début du XVIIe siècle, ainsi que l'indiquent la date 1610 (ou 1616 ?) au-dessus de la porte ouest et les deux inscriptions suivantes, l'une sur la sablière du chevet :"I : PRIMA : LO(RS) : FA : 1605/M : VINCA : LE : MAVT" (hache et équerre indiquant qu'il s'agit du charpentier), l'autre sur la sablière sud de la nef : "D.G. CARADEC. PBRE/D.Y. BOHEC. PBRE". La sacristie porte la date de "1662" sur un linteau de fenêtre.
Mobilier :
BIBL. - B.D.H.A. 1902 : Notice. - H. Kervran : Bannalec (Bannalec, 1986).